Le 22 mars 1864,
My Dear Calamity,
Je t'écris cette lettre depuis notre campement situé dans la forêt de Wilderness pas très loin de Richmond en Virginie. On ai partie en campagne depuis maintenant 1 mois, on se prépare à une nouvelle confrontation avec l'armée yankee du Potomac commandée par Grant. Ma compagnie a marché pendant plusieurs semaines, et depuis 2 jours avec mon pote Walter on creuse des tranchées pour une future bataille. Je l'ai rencontré pendant cette campagne, toute sa famille a été tué par une milice yankee, il a une haine inimaginable envers ces salauds de Nordiste. Tu me manques, j'en ai marre, je suis fatigué et j'ai faim. Le fait de penser à toi et aux enfants me permet de tenir. Depuis que j'ai appris dans ta dernière lettre que nous allions avoir un fils j'ai hâte de rentré à la maison. Oh faite, Je suis d'accord avec toi notre fils s'appellera Jefferson afin de garder en mémoire notre histoire pour toujours et celle de notre Président. Il y a un peu plus d'un mois, on a fêté le 3ème anniversaire de la création des Etats Confédérés, on a mangé de la viande de bœuf avec des patates, j'en ai encore le goût dans la bouche. Après les musiciens de chaque Régiment ont joué une bonne partie de la nuit. Depuis on mange peu et mal, notre moral n'est pas très bon et on n'arrive pas à s'enlever de la tête notre lourde défaite à Gettysburg. Je n'arrête pas de penser à toi, tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, notre fille me manque également beaucoup.
Les yankees sont 2 fois plus nombreux que nous, c'est la cavalerie qui vient d'en informer notre général Robert Edward Lee. On attends l'arrivé du corps d'armée de James Longstreet.
Dans la forêt de Wilderness on se sent protégé, à l'abris des soldats nordistes "les billy yank" mais j'ai prévenu mon Capitaine que c'était à double tranchant. La forêt étant danse et non élaguée depuis le début de la guerre, je crains que l'on se tire dessus entre frère d'arme, et surtout il est très facile pour l'ennemis d'y mettre le feu. On pourrait être pris au piège. Mon Capitaine en a parlé à notre Colonel, qui va en toucher deux mots à Lee.
J'espère te revoir bientôt, prend le temps de m'envoyer beaucoup d'autres lettres, on les reçois au compte goutte. Je dois te laisser ma chérie, je t'aime et je t'aimerais toujours, embrasse notre fille de ma part. Je pense à vous.
Private Josey
2nd Virginia Infantry Co. B